PSU / UQAM 2015
Agriculture MTL-PDX
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L’agriculture urbaine en contexte de développement inégal. quelques pistes de réflexion.

9/9/2015

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PictureDes condos se construisent tout autour de la Blue House Greenhouse Farm, dans l'ancien quartier afro-américain d'Albina.
Considérée par beaucoup comme l’une des villes les plus viables des États-Unis, Portland (OR) est également reconnue comme étant la ville (de grande taille) la plus blanche du pays. Autrefois ségrégées au sein de certains quartiers centraux de la Ville (e.g. Albina), les minorités ethniques – face à la montée des valeurs foncières et à certaines politiques municipales -  se voient depuis plusieurs décennies contraintes de quitter leur communauté pour aller s’installer toujours plus à l’est, au sein de quartiers désinvestis par les pouvoirs publics et où l’accès à des infrastructures et des équipements collectifs de qualité est presque inexistant. Évidemment, ces phénomènes de gentrification et de déplacement ne sont pas propres à Portland et pratiquement chaque grande ville nord-américaine est plus ou moins confrontée à des enjeux semblables. Toutefois, la vitesse à laquelle Portland expérimente ces processus est particulièrement marquée.  Les  rencontres que nous avons effectué avec certains des intervenants communautaires œuvrant au sein des quartiers où habitent actuellement les populations victimes des précédentes vagues de déplacement ont effectivement révélé un certain sentiment d’urgence quant à la mise en place d’initiatives permettant de contrer la gentrification éventuelle de ces secteurs. Cependant, comme l’a souligné Tony De Falco de l’organisme Living Cully, les politiques et le discours de la municipalité de Portland en matière de développement durable ne tiennent pas compte – ou très peu -  des questions d’équité territoriale et d’exclusion raciale et sociale. Une simple visite d’East Portland ou de Cully permet de saisir la nature inégale du développement et de remettre en question l’exemplarité supposée de Portland en tant que ville durable.  En effet, le vernis de soutenabilité qui caractérise le développement des secteurs riches (et blancs) de la ville de Portland est loin de s’appliquer aux territoires où les populations vulnérables (surtout afro-américaines et latinos) ont été repoussées. Par conséquent, les territoires qui auraient le plus besoin d’investissement se retrouvent être ceux qui en bénéficient le moins, les services étant en majeure partie assumés par une série d’organismes à but non-lucratifs surchargés et sous-financés. 

La prise en compte des phénomènes complexes de gentrification, de suburbanisation de la pauvreté, d’exclusion raciale et de néolibéralisation qui caractérisent le processus de développement de la Cité des Roses nous amène ainsi à poser la question du rôle et des impacts de l’agriculture urbaine au sein de ce que certains ont appelé « l’autre Portland». Agit-t-elle en tant que force gentrificatrice? Est-elle un outil d’empowerment et de sociabilité ? Favorise-t-elle le développement d’un meilleur milieu de vie pour les gens des quartiers défavorisés ou participe-t-elle plutôt à leur éventuel déplacement ? La dernière semaine passée à Portland et les multiples rencontres qui s’y sont déroulées m’ont permis d’adresser ces questions et d’en arriver à certains constats généraux.

1 - Faire la distinction entre les différents types d’agriculture urbaine

Tout d’abord, il est nécessaire de procéder à une clarification du termes générique d’ « agriculture urbaine » lorsque l’on s’intéresse à l’intégration de cette dernière dans un contexte de développement inégale. Il y a effectivement une grande différence, par exemple, entre les intrants et les extrants qu’impliquent la pratique de l’agriculture urbaine commerciale et ceux qu’impliquent l’agriculture urbaine sociale. Ces deux pratiques, bien qu’elles puissent paraître très similaires de par l’activité qu’elles ont en commun (faire de l’agriculture en ville), ne partagent pas les mêmes objectifs, valeurs et sensibilité. Lors de nos visites, les motivations des individus responsables d ‘initiatives commerciales semblaient davantage fondées sur une passion pour l’agriculture ainsi que sur une volonté de réalisation personnelle plutôt que sur une réflexion sociale, politique ou communautaire. Inversement, les initiatives portées par des organismes à but non-lucratifs démontraient pour leur part une plus grande conscience politique et s’inscrivaient dans une perspective de changement social. La déconstruction et la clarification des termes à l’étude est en ce sens un préalable à toute réflexion portant sur le rôle et les impacts de l’agriculture urbaine au sein de secteurs aux prises avec des enjeux de ségrégation raciale, de pauvreté et de gentrification.

Picture
Ferme commerciale installée à Cully, quartier populaire à forte représentation afro-américaine.
2 - Considérer l’agriculture urbaine sociale comme la partie d’un tout 

Plusieurs des intervenants que nous avons rencontrés ont souligné le caractère à la fois économique et politique des phénomènes de gentrification et de déplacement. Ces phénomènes peuvent en effet être considérés comme la conséquence d’une série de facteurs tels que la logique de marché, le désengagement de l’État (local, régional, national) et la mise en place de politiques municipales favorisant la montée des valeurs foncières au détriment des populations les plus vulnérables (non-blanches). Dans ce contexte, l’agriculture urbaine sociale n’a pas beaucoup de chance de sécuriser durablement ses acquis et de se développer dans une perspective à longs termes. C’est pourquoi il est primordial – à l’instar de ce que fait Linving in Cully - d’inscrire l’agriculture urbaine sociale dans une perspective de développement intégré. En ce sens, les initiatives d’agriculture urbaine sociales ne doivent pas être dissociées des questions de logements, d’emploi, d’éducation, etc. 

3 - Accroître l’intervention des pouvoirs publics 

Nous constatons donc que l’agriculture urbaine sociale se retrouve dans une position délicate en ce sens qu’elle est à la fois en dehors du marché, mais qu’elle est fortement impacté par ce dernier. Comme l’a souligné Tony De Falco, l’accès au capital est un des facteurs les plus essentiels quant à la pérennisation de ces initiatives. Suivant ce cadre les pouvoirs publics devraient intervenir davantage afin de sécuriser des terrains et financer les organismes à but-non lucratifs qui offrent toute sorte de services et améliorent le milieu de vie des populations défavorisées. En outre, la mise en œuvre de politiques de contrôle des loyers permettraient de réduire le phénomène de gentrification et stabiliserait l’augmentation de valeur foncière des terrains. 

Karim Hammouda
1 Comment
lopez
11/14/2015 03:43:58 am

Bonsoir chèrs frères et soeurs
Je m'apelle CELINE LOPEZ
Je fais ses témoignages pour témoigner la compétence d'un vieux vraiment formidale.
Je vous assure que j'ai eu à contacter plusieurs marabouts qui sont rien que des faux , des menteurs, des escros je ne sais plus quoi les qualifiés mais suite aux plusieurs recherches je suis tomber sur ce vieux qui m'a vraiment redonner le bonheur , le bonheur que je recherche depuis tant d'années il est vraiment formidable je souffrais d'une rupture avec mon mari il m'a quitté cela à fait 1 an 1 mois et mème au boulot j'ai perdu le travail mon père était gravement malade mais dans un interval de 3 jours je vous rassure que j'ai eu des miracles dans ma vie grace à ce vieux aujourd'hui je vis bien avec mon mari , mon père est guérit, on m'a rapellé au boulot et j'ai mème reffuser mais actuellement je suis dans un autre service qui est mieux que l'autre vraiment je ne sais pas comment remercié ce vieux il m'a travailler sans me prendre un euro j'ai d'abord eu la satisfaction avant de le récompenser vraiment il est très bon ce vieux . Alors vous qui souffrez de n'importe que problème , vous qui avez n'importe des soucis ne vous faites plus de souci contacté directement ce vieux voici son adresse mail retourbonheur@yahoo.fr ou vous pouvez l'apellez directement sur son numéro portable 00229 98 25 61 15

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